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Libération
Le portrait

Jason Schwartzman, en toute bonne foi

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Mesuré et réfléchi, l’acteur américain, chouchou du réalisateur Wes Anderson, déconcerte par son introspection prudente.
Jeudi 17 octobre 2024, Paris. Portrait de Jason Schwartzman. (Cha Gonzalez/Libération)
publié le 21 octobre 2024 à 14h52

Est-ce une forme de malaise ? D’incertitude ? De précaution ? Jason Schwartzman est un paradoxe ambulant. Exposé, mais discret. Sérieux, mais non dénué de sens comique. Chaleureux, disponible et poli, il se prête de bonne grâce au jeu de l’interview, mais pèse ses mots, les ravale, se corrige, avec un soin qui déboussole. «Je n’ai pas grand-chose à dire», avertit-il d’emblée, comme intimidé. Ce qui le rend inclassable et étonnant, au point que le Guardian l’a autrefois qualifié de «professional weirdo», que l’on pourrait traduire par «hurluberlu professionnel». On lui soumet le qualificatif, qu’il découvre. Ça le fait pouffer : «Ça a dû être écrit par un weirdo amateur !», lance-t-il, dévoilant le sens de l’humour vanté par ceux qui l’ont côtoyé. «J’ai rarement autant ri sur un tournage. C’est quelqu’un avec qui il est extrêmement agréable de converser de tout, puisqu’il est curieux par nature. Il est attentionné, très attentif à son environnement», se remémore le réalisateur new-yorkais Nathan Silver, qui a rien de moins qu’écrit pour l’acteur son dernier film, Carla et moi, en salles ce mercredi, après avoir eu un véritable «coup de cœur pour lui. Je l’avais repéré dans Rushmore, dans lequel je l’avais trouvé très drôle. Je me souviens avoir été frappé par sa manière de parler, très singulière». Alors Nathan Silver