Tous les mélomanes ont découvert la musique trop jeunes. Théorie tout à fait bancale et contestable mais qui a le mérite de s’appliquer au sujet de ce portrait et à son auteur. En ce qui concerne ce dernier, on se fiche bien entendu des détails ; pour ce qui se rapporte à Jean-Daniel Beauvallet, ponte de la critique musicale et ancien pilier des Inrockuptibles, il avait «12 ou 13 ans» et habitait dans le logement de fonction d’un hôpital psychiatrique des alentours de Chinon, en Touraine, quand un infirmier lui a fait découvrir Kraftwerk et David Bowie.
Deux artistes tout trouvés, personne ne dira le contraire, pour provoquer «une explosion» dans la tête d’un ado qui s’emmerde, changer le monde tout autour de lui sans qu’il comprenne tout à fait de quoi il retourne, distillant le sentiment que sourd là un mystère à résoudre. «Je me souviens très bien, un peu après, en 75, le fils de copains de mes parents m’a amené un disque du Penguin Cafe Orchestra. J’ai adoré. Mais sans être capable d’expliquer pourquoi. Si tu me demandais aujourd’hui d’ailleurs, j’aurais du mal. C’e