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Libération
Le portrait

Jean-François Monteils, métro, boulot, boulot

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A la tête du Grand Paris Express, plus grand chantier d’Europe, ce haut fonctionnaire n’hésite pas à aller sur le terrain, quitte à patauger dans la boue.
Jean-François Monteils au siège de la SGP, le 10 juin. (Roberto Frankenberg/Libération)
publié le 21 juin 2024 à 15h03

Trois ans qu’on faisait la cour à Jean-François Monteils pour tenter de convaincre ce haut fonctionnaire de droite, ami de Jean Castex et ancien du cabinet de Fillon à Matignon, d’accepter de figurer en «der» de Libé. On l’avait croisé 50 mètres sous terre, casqué et botté, lors de visites du chantier du Grand Paris Express, le métro en rocade autour de Paris. On avait apprécié son humour pince-sans-rire et son franc-parler, flairé l’originalité derrière la réserve de celui qui, à 59 ans, préside aux destinées du plus grand chantier d’Europe : 10 000 ouvriers, 200 km de rail creusés dans les entrailles de l’Ile-de-France, 68 gares et quatre nouvelles lignes automatiques. Le tout pour un coût terminal estimé à plus de 36 milliards d’euros.

Si l’ensemble du réseau ne sera achevé qu’en 2031, l’extension de la 14 au nord jusqu’à Saint-Denis et au sud jusqu’à Orly sera effective ce lundi, à temps pour les Jeux olympiques. Le président de la République doit aussi inaugurer la gare de Saint-Denis Pleyel, hub majeur du futur «GPE» et œuvre de l’architecte japonais Kengo Kuma. En vue de l’événement, on a retenté notre chance. Sans grand espoir. Fumée blanche : après réunion au sommet, c’était oui pour la «der».

En ce lundi qui suit l’annonce de la dissolution, on attaque d’entrée sur le dilemme du grand serviteur de l’Etat en cas de victoire du RN : should I stay or should I go ? En fin politique, le Bordelais d’adoption déplace le problème : au-delà des «postur