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Libération
Le portrait

Jeanne Mas, toute toute dernière fois

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A 65 ans, l’ex-icône des années 80, s’apprête à remonter sur scène pour une ultime tournée avant de «vieillir en paix».
Jeanne Mas à Paris, le 12 Janvier 2024. (Henrike Stahl )
publié le 14 février 2024 à 13h37

Vraiment, on essaie. Il faut invoquer tous les exorcistes de la Terre pour repousser les démons du karaoké, empêcher les synthés fous de l’époque et la rengaine entêtante de tout tout ronger sur leur passage. Pourquoi ces mots, si forts si chauds ? Qu’ils gémissaient sur ta peau ? Ah, ah... Oui, mais voilà, à 65 ans, Jeanne Mas, icône des années 80, en a par-dessus la crête (qu’elle n’a plus), d’être sans cesse ramenée à ses tubes de l’époque. «La bête libre», comme elle se qualifie, revient avec un album et une série de concerts, «avant que le rideau se referme» sur ce qu’elle annonce comme sa «dernière révérence» avant de «vieillir en paix». Toute toute dernière occasion, donc, pour Libé de la rencontrer, quarante ans après la toute toute première fois. «C’est Jeanne Mas : véhémente, un soupçon de vulgarité sadique anale, une chaleur sympathique», résumait l’auteur de l’article, quand elle était au faîte de sa gloire. Quatre décennies plus tard, c’est une sexagénaire incontestablement assagie, quelque part entre la biche hantée par le trac et le moineau sauvage, «Born to be wild» tatoué sur le bras, qui s’amuse de prendre place sur un divan, dans la chambre d’un palace parisien taillé pour la promo. «Je n’ai jamais fait de psychanalyse, ça tombe bien», plaisante-t-elle. Ensemble, on a tenté de déchirer l’étrange pâleur de ses secrets. Impressions tout tout en couleurs de l’interprète d’En rouge et noir.

Vert. La

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