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Le portrait

Johanna Silva, savoir aimer

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L’ancienne attachée parlementaire de François Ruffin raconte dans un livre son aventure politique et sentimentale avec le député de la Somme.
Johanna Silva à Marseille, le 14 février 2024. (Yohanne Lamoulère/Tendance Floue pour Libération)
publié le 4 mars 2024 à 16h58

On ne connaît pas toujours la fin des histoires. Elles prennent des sentiers étranges. Johanna Silva, par exemple. Je ne pensais pas la recroiser. Une inconnue qui a pris de la place à un moment précis. C’était en 2019. Je préparais un livre sur François Ruffin à une époque où les guerres étaient lointaines et le Covid inconnu au bataillon. La députée européenne Leïla Chaïbi m’avait glissé cette phrase entre deux coups de fourchettes : «Tu connais Johanna ? Il faut absolument que tu échanges avec elle. Elle ne bosse plus pour Ruffin depuis un an. Ils ont tout fait ensemble. A la fin, tu ne savais plus si c’était Johanna qui influençait François ou l’inverse. Jojo a arrêté parce qu’elle a beaucoup donné à François pendant des années, elle a eu envie de voir ce qu’elle vaut sans lui.» Un mystère. Je n’avais jamais entendu parler de «Jojo».

Elle déboule des semaines plus tard à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, dans un rade de la Croix-de-Chavaux. Elle est brune au teint très blanc. Elle se pose en terrasse, face au soleil, ses longues jambes étalées. Commande un allongé, prépare sa roulée. Elle hésite. «Tu sais entre lui et moi ça dépasse le cadre du travail et de l’amitié. Je ne sais pas faire les choses à moitié. Soit j’accepte et je te dis comment je le vois, soit je refuse

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