Leur métier les a amenés à côtoyer et à épauler des célébrités, françaises ou internationales. Libération a souhaité mettre en lumière ces inconnus du grand public à qui la discrétion ne pèse pas.
Longtemps, dans la rue, Jonathan Huguet a collectionné les «regarde le gros pédé !». Désormais, «c’est “oh ! regarde, Jésus !”». Il jubile : «C’est génial ! Les cheveux, la barbe, la robe, y’a manifestement un truc un peu christique qui se diffuse…» Non, il ne croit pas, «pas du tout», «ce que j’adore, c’est que c’est tellement décalé. Donc je m’en amuse, je me dis : “J’ai grosso modo deux inspirations pour m’habiller, c’est Cher et Jésus !” J’ai fait un brief d’enfer à mon coach sportif : ‘‘Je ne veux pas prendre un gramme de muscle, en gros, tu penses Jésus sur la croix’’.» Au café du rendez-vous, en bord de Seine, qu’il a choisi «parce que c’est le Paris idyllique, mon Paris Sex and the City», on se gondole de concert. Allègre et convivial, «Jon», contre toute attente.
Il a tout de la créature fashion. Roseau androgyne bardé de bagues, sapé pointu, cet après-midi-là en jupe et blouson Miu Miu couplés à un tee-shirt Supreme et à un sac à main Balenciaga. Il officie dans le milieu depuis bientôt vingt ans, styliste pour moult magazines, rédacteur en chef mode de l’arty Behind the blinds, et, depuis quelques années, il est de ceux qui font émerger en France un métier rutilant en provenance des