Le scénario se répète chaque année. La quinzième saison de Top Chef n’y a pas dérogé. Chaque candidat se retrouve à incarner un peu malgré lui un personnage archétypal, facilement identifiable. Le téléspectateur se plaît ainsi à détester l’hypertechnique trop ambitieux, à rire aux bons mots du petit rigolo ou à croire aux chances de l’outsider formé sur le tas. Dans cette commedia dell’arte gastronomique, Jorick Dorignac s’est d’emblée vu attribuer le rôle du favori, option gendre idéal. Avec ses assiettes épurées et son sourire télégénique, le tout juste trentenaire a immédiatement tapé dans l’œil du jury étoilé, enfin paritaire, de l’émission culinaire de M6. La production en a joué : zoom sur son biceps tatoué, ralenti sur le sourire béat des chefs sous le charme (comme nous). Dès l’introduction, on s’est dit que celui-là irait loin. La compétition a été plus rude que pronostiqué. Le protégé de la nouvelle recrue du jury, Stéphanie Le Quellec, a dû batailler pour finalement sortir vainqueur, sur le fil, mercredi 19 juin, au terme d’un marathon de quinze épisodes aux audiences décevantes, sans doute la faute à un casting trop lisse, sans la folie d’un Adrien Cachot ou le rire d’un Danny Khezzar.
On le retrouve quelques jours avant la d