«Trois gouttes, pas plus, pas moins !» Dans le nouveau long métrage de Sébastien Bailly, Comme une actrice, Julie Gayet est une comédienne en proie aux premières déconvenues de l’âge. Ejectée des tréteaux et du désir de son metteur en scène de mari, elle cherche secours auprès d’une Chinoise autoritaire, capable de fournir l’antidote à son découragement. Evidemment, la délaissée lape l’élixir en morte de faim. Et découvre qu’elle peut se métamorphoser, notamment en une fraîche journaliste proche de son ex…
Hors écran, l’enthousiasme juvénile et la ridule anecdotique, la tout juste quinqua convoque au Country Bar, un établissement sans santiags ni banjo du XXe arrondissement. Au mur, les habitués font leur cinéma : il y a là Adjani, les Bohringer père et fille, Philippe Katerine ou Higelin. Et puis Hollande en compagnie du tenancier, Julie et François, Hollande encore. Pendulant entre Tulle et Paris, le tandem rénove une maison à proximité. L’intérêt perché du quartier saute aux yeux : surenchère de lumière, petite librairie née du Kisskissbankbank des riverains, fromagers et bouchers en suffisance pour assurer le bonheur du marmiton ex-président.
Dans notre esprit, sa notoriété allait geler la comédienne dans une perfection de surface. Pas du tout, même si elle revient d’un séjour en montagne avec Tadeo, son aîné de 23 ans, geek confirmé et apprenti codeur. Ezéquiel, un an de moins, lui aussi fils de l’écrivain et scénariste argentin Santiago Amigorena, se