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Il ne lui faut qu’une fraction de seconde pour annoncer la couleur. Son humeur ? Noire. Feulements, gueule ouverte et regard mauvais. «Elle peut être plutôt agressive. Là, elle est fâchée contre moi, parce que je lui ai fait son rappel de vaccin la semaine dernière», tente d’excuser Laurène Gantner, vétérinaire au sein de l’association Tonga terre d’accueil. Cette flèche balancée dans son postérieur, Kiara est bien décidée à faire savoir qu’elle ne la digère pas.
Et gare à ceux qui la contrarieraient : «Elle pourrait arracher un bras», plaisante la jeune soignante, tandis qu’on rit jaune, à l’abri derrière une vitre de protection de l’enclos. Vingt-cinq kilos, un mètre sans la queue (adulte, elle pourrait atteindre une trentaine de kilos et jusqu’à 1,50 m de long), et des griffes surpuissantes : personne n’a envie de fâcher la dame.
D’autant que du haut de ses 1 an, la jeune panthère noire est maintenant bien rompue aux réflexes de son espèce. Cette «force de caractère», désormais bien affirmée, contraste avec la demoiselle «un peu sauvage, réservée, parfois prostrée» qu’elle était à son arrivée au refuge de Saint-Martin-la-Plaine (Loire), à en croire