C’est l’histoire d’un chien que l’on jugerait comme un homme. Car les bêtes, soutient la défense, ne sont pas des choses. Pour avoir mordu des femmes, le voilà accusé de misogynie, appelé à la barre, passible d’une condamnation à mort. L’histoire, a priori fantasque, est celle du premier film de Lætitia Dosch. En se marrant, elle le qualifie d’«un peu surréaliste», «parfois incorrect, il est plusieurs fois question de doigts dans le cul». Mais cette comédie, soutient l’actrice et réalisatrice, a surtout vocation à nourrir un «processus de pensée», un cheminement qu’elle poursuit, quant à notre rapport aux autres espèces : «Si on les exploite, à terme, cela mène à la destruction de notre habitat, et donc, de nous-mêmes.»
Toute la singularité de la Franco-Suisse est là, dans cet alliage déconcertant de fantaisie chaleureuse, de sensibilité et de réflexion profonde. «Il n’y en a pas deux comme elle. Elle est intelligente, vivante, généreuse et très étonnante», loue François Damiens, à l’affiche de son film. Karim Leklou, son partenaire dans le Roman de Jim, dépeint quant à lui une actrice «ultra-investie, agréable, solaire et drôle». Souvent, la presse l’a caricaturée en «givrée magnifique», ou dépeinte comme «joliment siphonnée». Ce qui a le don d’exaspérer la met