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Libération
Le portrait

Laurence Marandola, la voix de la Conf

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L’éleveuse de lamas en Ariège est la première femme à occuper en solo le poste de porte-parole de la Confédération paysanne.
Laurence Marandola, le 17 février 2025 à Saleix (Ariège). (Ulrich Lebeuf/Myop pour Libération)
publié le 20 février 2025 à 15h37

Le trou. Le couteau, à gauche ou à droite de l’assiette ? Peu coutumier des déjeuners en compagnie de journalistes (surtout chez lui), le mari de Laurence Marandola se veut consciencieux. Dans la cuisine, le riz est bientôt cuit. Sur le poêle à bois, le ragoût de mouton n’attend qu’à être servi. Ne manque que la portraiturée, scotchée au téléphone sur la terrasse. Au vert pour quelques jours dans son cocon ariégeois, Laurence Marandola avait tenté de mettre à distance son smartphone. Mais la réalité du terrain post-élections agricoles ne connaît pas les filtres. Et qu’importe, puisque son engagement tambour battant – plus de soixante départements sillonnés en six mois, des concertations politiques incessantes, un Salon de l’agriculture qui point – n’empêchera jamais cette infatigable oreille de répondre présent pour les paysans «broyés par le système». Pour la rencontrer entourée de ses camélidés, il faut d’ailleurs viser juste : au mois de janvier, la porte-parole de la Confédération paysanne, élue en 2023, n’a passé qu’une journée dans son hameau. En février, quatre. Une fois le décor planté, pas question de s’épancher davantage. Laurence Marandola prévient d’emblée : «Le repas, c’est off.»

Ellipse narrative, donc. Loin des aguayos, ces étoffes colorées traditionnelles des Andes, qui

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