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Libération
Le portrait

Laurent Delahousse, délit de belle gueule

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Le présentateur des 20 heures du week-end de France 2 est un anxieux élégant et courtois qui se défie du bruit et de la fureur d’une actualité mortifère qu’il traite sans tapage.
Laurent Delahousse, à Paris, le 28 juin 2022. (Boby/Libération)
publié le 12 juillet 2022 à 17h54

Il revient de l’hôpital militaire Percy. Son casque de scooter et sa veste à peine posés, Laurent Delahousse sort son portable, zoome sur le regard de Falco, 29 ans, engagé dans les forces spéciales qui apprend à vivre avec les jambes amputées jusqu’aux genoux. Témoignage qu’il a recueilli pour l’émission spéciale de France 2 et qui sera diffusé pendant la retransmission du défilé du 14 Juillet.

Quatre ans qu’il dit non au portrait de Der. «Si c’est pour m’enfermer dans un Laurent Delahousse que je ne suis pas en synthétisant des papiers de gens qui projettent ce qu’ils croient connaître de moi, à quoi bon ?» L’invite date de la sortie en salles de son film intitulé Monsieur, sur l’écrivain Jean d’Ormesson.

Depuis ses débuts en 2006 comme joker de David Pujadas, sa plastique lui est reprochée en une forme de discrimination à l’envers. Il est vrai qu’il n’a pas la raie sur le côté d’Alain Duhamel, ni le crâne ras de Jean-Michel Aphatie. Sa déambulation avec Emmanuel Macron pour un entretien promeneur a ulcéré ceux qui auraient aimé être à sa place et lui ont reproché une approche en douceur qui ne rime pas forcément avec complaisance. Et son regard de côté quand il pose ses questions énerve ceux qui ne jurent que par la brutalité frontale. Fatigué de ce fiel répété, Delahousse a fait vœu de silence. Au risque que l’incompréhension p

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