«Une force qui va», dit, en citant Victor Hugo, l’homme de sa vie radiophonique durant huit ans, Nicolas Demorand. Léa Salamé a signé pour le JT de 20 heures de France 2. Bye-bye France Inter et leur duo à 4,9 millions d’auditeurs. Qu’il fut long ce mois de juin pour l’équipe de la matinale, elle tout à son mercato, demandant conseil pour la forme, comme toujours, primaire et stratège, cash et diva, virevoltant avec son rire d’enfant : «Tout le monde me veut.» Au téléphone, elle dit n’avoir le temps de rien, nuits courtes, déménagement au bureau, chez elle, trop de cartons, de sollicitations, la Tribune, Gala, Paris Match… «Je me fatigue de moi-même», souffle-t-elle en se posant sur la banquette de son habituel bistrot, près de Pigalle. Tutoiement direct, Coca zéro, jean large, pull marine, demi-queue de cheval en bazar, et ces deux billes noisette, toutes luisantes, ourlées d’un trait de khôl, qui forent : «Alors que veux-tu savoir ? Tu fais ton job, bien sûr. Mais tu sais, j’ai pas grand-chose à cacher.»
Et elle enfile ses lunettes noires, voix d’abord si péremptoire : «