Il milite pour le travail émancipateur, pour le nucléaire et contre l’écologie punitive. Il critique Raphaël Glucksmann, ce «fédéraliste», ce «va-t’en-guerre» qui veut envoyer les prolétaires sur le front ukrainien. Il dénonce les mélenchonistes qui piétinent la laïcité et proclament que la loi de 2004 interdisant les signes religieux serait «une loi raciste». Il fait cela «avec la banane», car «on n’est pas là pour faire de la politique en tirant la gueule» : leçon numéro un de son mentor Fabien Roussel, chef du PCF et prophète des «jours heureux».
Regard joyeux, sourire juvénile, Léon Deffontaines mène sans complexe son petit bout de campagne. Chemise blanche sous une veste de costume, coiffure discrètement déconstruite à la Delahousse, il cultive une sobre élégance. Son rêve : passer la barre des 5 % aux élections européennes qui l’enverrait à Bruxelles. Ce n’est pas gagné. Les sondages le voient sous les 3 %, pas mieux que son camarade Ian Brossat en 2019. Voix grave et forte, il a surpris par son assurance lors du premier débat télévisé des têtes de listes, sur Public Sénat. Il n’a que 28 ans. Six mois de moins que l