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Le portrait

Daniel Gros, le cœur sur l’humain

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Cyclone Chidodossier
CPE à la retraite, représentant de la Ligue des droits de l’homme à Mayotte, le septuagénaire défend les immigrés dans l’archipel.
Daniel Gros chez lui à Cosnes-sur-Loire (Nièvre), le 26 février 2025. (Remy Artiges/Remy Artiges)
par Julien Lecot et photo Rémy Artiges
publié le 17 mars 2025 à 15h45

Un attroupement s’est formé devant le lycée Bamana, dans le centre de Mamoudzou, ce vendredi 17 janvier. Des policiers gardent l’entrée de l’établissement. A l’intérieur, plusieurs centaines de demandeurs d’asile, originaires d’Afrique continentale, sont hébergés depuis le passage du cyclone Chido. Un collectif de Mahorais anti-immigration est venu pour les déloger de force. Le ton monte, les échanges sont tendus. Au milieu de la foule, Daniel Gros, ses sandales aux pieds, son chapeau de paille sur la tête et sa peau rougie par le soleil, détonne. Le lycée Bamana, le septuagénaire le connaît bien : il en a été conseiller principal d’éducation (CPE) de 2012 à 2017.

Cet après-midi, c’est en sa qualité de représentant de la Ligue des droits de l’homme (LDH) à Mayotte qu’il s’est déplacé. Ici, son visage est connu et sa présence dérange. Les manifestants l’invectivent, lui reprochent d’être un «ennemi de Mayotte», le menacent. Un homme nous assure que l’ancien CPE est «le chef des trafiquants de Mayotte» et qu’il est «millionnaire». L’intéressé p

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