Le feu ardent de la cheminée du salon de l’hôtel Providence, à Paris, a beau réchauffer l’atmosphère, il y a des moments où une femme sait parfaitement si la chaleur provient de l’âtre ou de son for intérieur, ce volcan prêt à exploser en préménopause. Quelques kilos et des sautes d’humeur complètent ce combo auquel le corps de Lola Dewaere est soumis ces dernières semaines. Elle le raconte avec emphase et drôlerie, parce qu’elle s’en fout, Lola Dewaere, de ce que l’on pense d’elle. Et surtout de son corps. Avant le succès de la série policière Astrid et Raphaëlle en 2019, qu’elle porte avec Sara Mortensen (plus de cinq millions de téléspectateurs par épisode), elle a couru les castings, la boule au ventre, et a encaissé des phrases du genre : «Les gens ont besoin de rêver, et toi tu ne les fais pas rêver.» Ou : «Ton visage ne va pas avec ton corps. Faut que tu perdes du poids.» Désormais, elle obtient un rôle principal sans casting, Mademoiselle Holmes sur TF1+ notamment, et n’entend plus ces remarques : «Ça change un peu, mais la grossophobie est toujours présente. Dès qu’on te dit “mais ça va, t’es pas grosse !” on sent bien le sous-entendu…»
Le portrait
Lola Dewaere, sans filtre
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Lola Dewaere, à Paris, le 4 novembre 2024. (Jérôme Bonnet/Modds pour Libération)
par Eva Roque
publié le 15 décembre 2024 à 15h16
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