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Le portrait

Luc Julia : Siri, c’est lui

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Drôle, cash et sans filtre, le cofondateur de l’assistant virtuel d’Apple déroule une carrière en cycles. Entre coups de génie et coups de gueule.
Luc Julia, à Paris, le 7 juillet 2025. (Adrien Selbert/Vu pour Libération)
publié le 15 juillet 2025 à 15h27

Lorsqu’il mentionne ses inventions, Luc Julia parle de «trucs». Ce qu’il a fait dans son labo à Stanford (Etats-Unis) ? Des «trucs». Et au cours de sa carrière chez Samsung ? D’autres «trucs». Qu’en est-il de Siri ? Ça, pour le coup, c’est un «machin».

On rencontre le père du célèbre assistant vocal d’Apple dans les locaux parisiens de Renault, où il officie désormais. Au milieu de ce décor fadasse, l’informaticien franco-américain détonne dans sa chemise hawaïenne – l’une des quelque 250 qu’il possède. Ce jour-là, elle est rose.

Le spécialiste en IA est cash. Une liberté de ton surprenante pour un ex-employé des grandes boîtes de la tech américaine, familier des clauses de confidentialité de la Silicon Valley depuis plus de trente ans. Sans détour, il balance : «Mark Zuckerberg, je le vomis.» En cause,