Son teint hâlé l’atteste : quand on le rencontre en ce début janvier, Lucien Pagès revient tout juste de l’île philippine de Pamalikan. Il y a passé le nouvel an. Mais loin de l’ambiance fiesta à gogo en string sur la tête sous les tropiques. Sur Instagram, on a pu le suivre en trip 30 lieues sous les mers, palmes-masque-tuba, à qui mieux mieux avec les tortues, poiscailles, coraux. On y vient en fin d’entretien, ce moment où on envoie les hameçons a priori sans conséquence : d’où ce goût pour la plongée ? Et là : «J’ai toujours aimé l’eau, je nage trois ou quatre fois par semaine, je prends des bains, je travaille dans mon bain… Je trouve aussi l’écosystème sous-marin hyperintéressant, avec ses codes, ces espèces qui se mangent ou pas, les stratégies contre les prédateurs… sans parler de la beauté des uns et des autres, jusqu’au requin si décrié mais magnifique. Et puis plonger a un côté bulle, d’ailleurs je me suis récemment dit que c’était comme être dans le ventre de ma mère.» Une salve miroir, si parlante qu’on se dit qu’il a tâté du divan: «Non. Adolescent, j’aurais voulu, à un moment où ça n’allait pas trop, mais ça a effrayé mes parents.»
Lucien Pagès, 48 ans, s’est imposé comme un pilier de son propre écosystème, celui de la mode. Il baigne professionnellement dedans depuis une trentaine d’années, d’abord plancton post-bac littéraire (étudiant à l’Ecole de la chambre syndicale de la couture parisienne en vue de devenir styliste, stagiaire d’ateliers de