«Vous voulez un café ?» Marie Barsacq pose la question avec un grand sourire. On répond oui, évidemment. D’habitude, dans cette situation, un ministre appuie sur un bouton, un huissier arrive et revient un peu plus tard avec un expresso. Pas cette fois. La nouvelle ministre des Sports se lève et s’occupe toute seule du caoua. C’est un petit détail, mais on le note quand même. «Le bouton existe, indique une conseillère. Mais elle ne l’utilise pas.» On voit déjà l’image se dessiner : Marie Barsacq ne serait donc pas une politique comme les autres ? Est-elle d’ailleurs une politique ? On peine à la cerner. Dans son bureau, la déco n’aide pas beaucoup. Posée dans un coin, on aperçoit une Phryge, la mascotte des Jeux de Paris. C’est l’une des rares touches personnelles. Elle l’avoue elle-même : nommée deux jours avant Noël, elle n’a toujours pas trouvé le temps d’égayer son espace de travail. Pour la découvrir, il faut donc l’écouter. Elle raconte sa vie, sourit tout du long et observe de ses yeux bleus perçants. Elle parle vite également, très vite. Ça aussi, c’est inhabituel pour une politique. Mais sa conseillère presse promet qu’elle travaille le sujet. Pour le café, elle a abandonné l’idée.
Cliché. On pose une question comme on lancerait un ballon : pour voir comment il rebondit et zut, ça fonctionne. Elle évoque son amour de la lecture, les polars pour s’évader et la Promesse de l’aube de Romain Gary pour s’émerveiller. Elle apprécie aussi