On l’avait laissée, en grand deuil, près de Saint-Sulpice où venait d’être célébrée la messe solennelle en l’honneur de Jacques Chirac. Ce 30 septembre 2019, elle partageait sa peine avec les anciens de l’Elysée, le noyau dur des indéfectibles fidèles. Marie-Claire Carrère-Gée, collaboratrice de l’ex-président, faisait partie des bons soldats de l’ancien monde. Surprise : la voilà de retour, avec le grade de ministre chargée de la Coordination gouvernementale. Un job mystérieux, imaginé par son ami Michel Barnier, autre revenant qui lui a aussi demandé de piloter, avec la ministre de la Santé, le chantier de la santé mentale, sa «grande cause nationale». Dans ses jeunes années élyséennes, elle avait déjà coordonné, depuis le palais, les lois handicap et le plan cancer de Chirac.
A droite, elle fait discrètement partie du paysage depuis la fin des années 90. Les chiraquiens du premier cercle Frédéric Salat-Baroux et Philippe Bas avaient repéré cette jeune administratrice du Sénat précédée d’une flatteuse réputation de bosseuse. Ils feront en sorte qu’elle soit recrutée en