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Le portrait

Marie Dosé : plaider osé

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Violences sexuellesdossier
Dans une ère post #MeToo, l’avocate compte parmi ses clients plusieurs hommes accusés de violences sexuelles, ce qui ne l’empêche pas de se revendiquer féministe.
Marie Dosé à Paris, le 30 janvier 2024. (Marie Rouge/Libération)
publié le 13 février 2024 à 16h53

C’est la madone des hommes en perdition. Son nom se refile parmi les célébrités mises en cause pour violences sexuelles, de Samuel Theis, la révélation d’Anatomie d’une chute, à Jacques Doillon, le réalisateur accusé de viol par Judith Godrèche, en 1987, quand elle avait 15 ans. «Allez donc voir Marie Dosé‚ mieux…», recommandent aussi nombre d’avocats masculins, heureux de lui renvoyer les affaires sensibles. Frédéric Beigbeder a ainsi pris rendez-vous en novembre chez la pénaliste, il venait d’apprendre que son ancien flirt, une étudiante, avait déposé plainte pour viol, au lendemain de leur rupture. L’écrivain a filé avec son indicible secret dans un petit immeuble près de Drouot. Un appartement vieillot, vibrant de jeunes collaboratrices et puis elle, Marie Dosé, toute pâle et frêle, tête de moineau, carré noir, des yeux ardents, d’abord méfiants. Pas le genre à cajoler l’artiste. Juste écouter l’innocence clamée, l’amour underground oui, violer jama

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