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Le portrait

Marie Lebec, elle parlemente

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A 33 ans, l’élue des Yvelines au phrasé cash est devenue la première femme nommée ministre des Relations avec le Parlement.
Marie Lebec, à Paris, le 26 janvier. (Frédéric Stucin/Libération)
publié le 16 février 2024 à 15h03

C’est en journaliste politique mégalomane – pléonasme ? – que l’on franchit le portail de l’hôtel de Clermont, à Paris. Le 5 janvier, Libération enquêtait sur une bizarrerie : en quatre-vingts ans, le ministère des Relations avec le Parlement (MRP) demeurait le seul à ne jamais avoir été confié à une femme. Et paf, une semaine plus tard, Marie Lebec est propulsée au fameux poste par Gabriel Attal. «Bien joué la campagne pour Marie Lebec au MRP !» nous a écrit en blaguant le ministre délégué à l’Industrie et à l’Energie, Roland Lescure. Voilà qui mériterait un rond de serviette dans ce ministère réputé meilleure cantine de la République.

On retrouve notre pionnière complètement affamée, une fin de matinée de janvier. Pas eu le temps de petit-déjeuner. Quant au buffet de la cérémonie de vœux de la veille au soir ? «C’était dégueulasse», tranche-t-elle avant de faire un sort à une poignée de financiers arrosés de thé noir. Non, Marie Lebec n’a pas perdu son franc-parler en accédant à 33 ans à son premier poste ministériel. Ni son goût pour le sucre, elle qui gardait un stock de bonbons dans son pupitre de députée et les distribuait à ses collègues en séances de nuit.

«Je n’ai pas envie d’être rangée dans cette case : femme, jeune», canarde-t-elle d’emblée, débit mitraillette. Depuis son éle

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