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Libération
Le portrait

Marina Foïs, percutante

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Soucieuse de nouvelles libertés, l’actrice réflexive à l’ironie cinglante joue dans «Cet été-là» une mère pataugeant dans une triangulation clapoteuse.
Marina Foïs, à Paris, le 13 décembre 2022. (Nolwenn Brod/Vu pour Liberation)
publié le 2 janvier 2023 à 17h56

Tagada tsoin tsoin, c’est en retard que Marina Foïs, rompue aux agendas boursouflés de la promo, déboule avec son équipe dans cet hôtel-restaurant proche de la Maison de la radio. Débarrassée de sa doudoune vert sapin et de sa décontraction à casquette, elle s’offre un verre d’eau en solo. Une retouche de fond de teint, un coup de blush, et voilà le poids coq sur le ring. Sous les mèches cisaillées à la garçonne, le regard surprend, iris plombé de mélancolie et pupille excessivement narquoise. Prônant le mélange en toutes choses, la modeuse porte ce jour-là un pull Vuitton bariolé sur un pantalon Paco Rabanne noir.

Prête à photoshoper les clichés que ses deux sœurs, Giulia, journaliste et auteure, et Elena, médecin hospitalier, prendront à Noël, celle qui aime l’œil marginal du photographe Antoine d’Agata dompte petit à petit son reflet. «La journée d’une actrice débute par une heure et demie devant un miroir, ce n’est pas un rythme de fréquentation normal. Bizarrement ça me détache de moi-même.» Si l’angoisse du derme affaissé ne lui est pas étrangère, elle la bâillonne pour l’instant avec un rituel de crèmes et de yoga. «Je suis au milieu du gué, mais je pense que mon amour du ciné me fera résister.»

Dans Cet Eté-là de Lartigau (elle dit Lartigau comme on convoque au tableau noir, muselant ce qui la lie à l’ex-compagnon, père de ses deux fil

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