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Le portrait

Marion Barbeau, la métamorphose

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Loin de l’Opéra de Paris, la danseuse poursuit sa carrière d’actrice et se questionne avec intelligence sur son art et la société.
Marion Barbeau, à Paris, le 26 septembre 2024. (Nolwenn Brod/Libération)
publié le 29 septembre 2024 à 14h57

Une chrysalide. L’image est apparue telle une évidence au gré des mots de Marion Barbeau. Une métamorphose, complexe et belle. Un mouvement du corps et de la pensée. Tendu vers un objectif : toujours plus de liberté. Sans vouloir caricaturer à outrance son existence, il y a dans son parcours beaucoup d’avant, et beaucoup d’après l’Opéra de Paris. Première danseuse du ballet, elle a quitté l’institution définitivement en juillet. Un choix de vie, déterminant, et qui met fin à plusieurs mois d’hésitation. Depuis son rôle principal dans le film de Cédric Klapisch En corps, sorti en 2022, Marion Barbeau a eu le temps de réfléchir sur cet après, parfois vertigineux. «Elle prend un virage avec grâce», dit joliment Laura Bachman, danseuse avec laquelle Marion Barbeau partage la scène régulièrement pour des pièces contemporaines.

Son corps est le premier témoin de cette transformation. Heureuse de danser de façon moins intensive, elle observe la naissance de quelques formes sur ce corps outil longtemps façonné pour les besoins de l’Opéra, au service de la danse. Elle a toujours aimé manger, maîtrise les règles d’une bonne nutrition et n’envisage pas de se passer d’exercice physique. Elle conserve donc cette silhouette élancée et musclée, mais a quitté son chignon serré de ballerine pour des expériences capi

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