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Le portrait

Mathieu Kassovitz, haine perdue

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Six mois après son grave accident de moto, l’acteur provoc et brut de décoffrage est à l’affiche des «Rois de la piste» et sort un documentaire sur le cannabis.
Mathieu Kassovitz, à Paris, le 8 mars. (Boby/Libération)
publié le 17 mars 2024 à 14h15

Il est en retard et sa voix au loin bougonne des «ça casse les couilles». Le voilà, sweat, baggy, tout petit, ratatiné, la patte claudicante depuis son accident de moto qui, début septembre, l’a mis KO. Il s’avance au bar du Club 13, avenue Hoche à Paris, où l’attendent communicants et journalistes. Il commande un whisky, un Coca, soupire, dégaine son sourire de Malotru, comme dans le Bureau des légendes. Et soudain, tout s’éclaire. Mathieu Kassovitz is back. Il enflamme Instagram, avec ses publications contre Saïd Taghmaoui, son ancien complice de la Haine, qui l’accuse de s’enrichir encore sur le film avec son projet de comédie musicale. «Je vais te péter toutes les dents, défie la star devant ses milliers de fans. Même ta gomina elle va retourner dans sa boîte.» Il cartonne sur Netfix, dans la série Furies, illumine les Rois de la piste, la comédie joliment loufoque de Thierry Klifa, et signe pour France 5 un documentaire sur un sujet sensible et ô combien intime : le cannabis. Kassovitz a interviewé les vieux barons du Rif, les dealeurs de banlieue, des policiers, des médecins, les politiques, même le Premier ministr

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