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Le portrait

Mathilde Ollivier, la verte venue d’ailleurs

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A 29 ans, l’écologiste adepte de soirées techno vit en Autriche et vient d’être élue au Sénat pour y porter la voix de la génération climat.
Mathilde Ollivier au Sénat, le 2 octobre 2023. (Camille McOuat/Libération)
publié le 20 novembre 2023 à 14h56

«Vous n’avez pas le droit d’aller par ici ! Vous êtes de quel média ?» En ce lundi 2 octobre, c’est jour de rentrée au palais du Luxembourg, après le renouvellement de la moitié des sénateurs fin septembre. Sous les dorures exubérantes de la salle des conférences, les fonctionnaires de l’institution sont sur les dents. «Je ne suis pas journaliste, je suis Mathilde Ollivier, la sénatrice…» : le bonhomme en costume sombre s’excuse, confus. Et nous laisse entrer dans l’hémicycle poursuivre la séance photo. Le trio de jeunes femmes qu’on forme avec l’élue et la photographe déconcerte l’écosystème de la Chambre haute. Carré blond peroxydé, robe bleu ciel et baskets blanches, Mathilde Ollivier pose entre autres devant un globe terrestre du Second Empire.

Du haut de ses 29 ans, la nouvelle sénatrice écologiste des Français établis hors de France est officiellement la benjamine de l’institution présidée par Gérard Larcher. Dont la sociologie est en train d’évoluer. Depuis le 24 septembre, la moyenne d’âge est passée pour la première fois sous la barre des 60 ans (59 ans et 11 mois exactement) et la part des femmes à 36% – contre 22% en 2011, et 37% à l’Assemblée actuellement. «C’est difficile de porter les sujets spécifiques des Français de l’étranger, explique Audrey Leclerc, élue conseillère depuis l’Allemagne pour Les Ecologistes, qui a connu Mathilde Ollivier en 2021. Donc c’est aussi stratégique de choisir des profils atypiques comme Mathilde ou

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