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Le portrait

Mathilde Panot, tenir la distance

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La nouvelle figure des insoumis, qui a grandi dans le Loiret, bastonne sévère à l’Assemblée nationale en évitant de faire «ami-ami» avec la presse et ses adversaires politiques.
Mathilde Panot, à l'Assemblée nationale, le 6 octobre 2022. (Cha Gonzalez/Libération)
publié le 24 octobre 2022 à 17h53

La présidente du groupe parlementaire de La France insoumise (LFI) est installée derrière son bureau du Palais-Bourbon. Elle a des livres et des dossiers sous les yeux. Les murs blancs qui l’entourent ne sont pas décorés. Un espace sans âme, la faute aux journées trop longues, dit-elle. On aperçoit seulement une grande carte de la mer Méditerranée placardée sur un mur. Elle a été laissée par son prédécesseur, un certain Jean-Luc Mélenchon. Comment garder les pieds sur terre ? Mathilde Panot, qui dirige un groupe de 75 députés, s’étonne de la question. Elle croise les jambes, regarde ses deux attachés parlementaires, Helmi et Lynda «avec un y». La députée du Val-de-Marne, qui habite en colocation «avec des potes insoumis», décide de nous raconter une petite histoire. Sa machine à laver est tombée en panne lors du dernier quinquennat. Elle a trouvé une laverie pas très loin de chez elle, au Kremlin-Bicêtre, pour nettoyer son linge. Un lieu qui engendre des discussions. Les compagnons de bavardages ne savaient pas qu’ils échangeaient sur leur quotidien avec une élue. Le temps est passé. Mathilde Panot, qui n’a toujours pas fait réparer sa machine, se rend toujours à la même laverie mais certaines choses ont changé : les compagnons de

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