Pendant dix (trop) longs mois, les proches de Mortaza Behboudi nous ont décrit le journaliste comme un «oiseau voyageur». Incapable de rester en place, le Franco-Afghan de 29 ans sillonnait les quatre coins du globe pour raconter des histoires ignorées, des vies oubliées. Au point d’être surnommé la «voix des sans voix»… Son envol a été brutalement stoppé le 7 janvier 2023, lorsqu’il a été arrêté à Kaboul par les services de renseignements des talibans, et jeté en prison. Son crime ? Avoir exercé son métier : informer. Après des semaines d’intenses et difficiles tractations avec les insurgés islamistes, le reporter a décollé le 20 octobre de Kaboul, où il était emprisonné. Direction Dubaï, puis Paris. En homme libre. Enfin.
Témoignage
Pendant dix (trop) longs mois, nous avons eu la chance de rencontrer les amis et confrères de Mortaza Behboudi dans le cadre de reportages appelant à sa libération des geôles talibanes. A Paris ou à Douarnenez, à la pointe du Finistère, tous et toutes ont fait l’éloge d’un journaliste «passionné», «à la bonne humeur communicative» et à la «capacité d’adaptation incr