Il est hors du commun, parle à toute allure et à voix basse, réfléchit extrêmement vite. Il n’est pas chaleureux, mais pas froid non plus. Il a une tête et un CV de premier de la classe, mais un don d’acteur comique dont Libération a profité au cours des deux heures passées dans son bureau de la Banque publique d’investissement, la BPI. La pièce est remplie de tableaux qu’il achète et de belles photos qu’il prend, pour beaucoup d’entre elles au Sénégal : il a vécu quelques années dans son enfance au Congo et demeure attaché à l’Afrique.
C’est François Hollande, le vertueux président anti-finance, qui a souhaité la création de cette «contre banque», explique son directeur général. «L’idée était de prouver qu’il est possible de faire une banque correcte, qui s’occupe des gens à hauteur d’homme, sans morgue, qui échappe à l’écueil des salaires mirobolants. Il fallait aussi offrir à l’entrepreneur français un guichet unique de prestations de soutien public.»
Depuis 2013, Nicolas Dufourcq la dirige. Il a quitté pour cela Cap Gemini dont il était numéro 2. Auparavant, il av