Soudain, quelque part entre le Sud de l’Essonne et le Loiret, Nicolas Mayer-Rossignol, jusqu’ici souriant, apparaît soucieux. Les résultats officiels tant attendus du premier vote pour le congrès du Parti socialiste seraient-ils enfin tombés mais mauvais pour lui ? Y aurait-il un souci avec le rendez-vous militant qui l’attend dans la soirée à Limoges ? Rien de tout ça mais un sacré imprévu à gérer. Sa fille aînée, âgée de 17 ans, s’est sérieusement blessée dans un accident de ski plus tôt dans la journée. «La pauvre, elle en a pour plusieurs mois», souffle-t-il avant de lâcher : «Il fallait que ça tombe aujourd’hui.» Le maire de Rouen ne dit pas ça parce que nous sommes un vendredi 13 mais parce que la rupture des ligaments croisés de son aînée – la cadette a 14 ans – survient dans la dernière ligne droite de sa course pour la tête du Parti socialiste.
Voilà des semaines que Nicolas Mayer-Rossignol, 45 ans, passe ses soirées dans des sections locales du PS aux quatre coins de la France pour convaincre que son projet est meilleur que celui de l’actuel patron des roses, Olivier Faure. Si possible en citant Desproges ou des répliques du Seigneur des anneaux. Pas suffisant pour le moment a priori. Lors du premier tour, jeudi 12