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Libération
Le portrait

Nicolas Metzdorf, cœur de Caillou

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Réélu en juillet, le député loyaliste de Nouvelle-Calédonie a été le rapporteur de la réforme constitutionnelle qui a embrasé l’archipel.
Nicolas Metzdorf, député de Nouvelle-Calédonie à Paris, le 2 août 2024. (Albert Facelly/Libération)
par Samuel Ravier-Regnat et photo Albert Facelly
publié le 3 septembre 2024 à 15h44

Il est à l’aise, Nicolas Metzdorf, dans les couloirs de cette Assemblée nationale déserte et silencieuse, vacances parlementaires obligent. Plaisante, tutoie sur-le-champ, répond sans louvoyer à toutes les questions. «Crevé», les yeux encore rouges du décalage horaire avec la Nouvelle-Calédonie d’où il est arrivé la veille, au cœur de l’été olympique, pour rencontrer des ambassadeurs, mais à l’aise. C’est que le député de 36 ans, figure radicale du camp loyaliste qui défend l’appartenance à la France de l’archipel du Pacifique, est devenu depuis le mois de mai un habitué des médias de métropole, plutôt CNews ou Sud Radio que Libé cependant. Et pour cause : il était le rapporteur à l’Assemblée du projet de loi constitutionnelle sur le corps électoral néo-calédonien, qui a embrasé le Caillou et l’a fait basculer dans une crise sans précédent depuis les «événements» des années 80.

Trois questions et le voilà qui déboutonne sa chemise claire et exhibe l’un de ses tatouages : «Calédonien d’abord, Français toujours.» Un mantra qu’il tient d’un ancien maire de la commune de Poya, où il est né et a grandi, comme ses aïeux avant lui. Ses ancêtres sont arrivés à l’autre bout du monde en 1843, soit «dix ans avant la prise de possession» par la métropole française, aime-t-il à rappeler. Une viei