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Le portrait

Nicolas Pallois, gloire atlantique

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Menuisier de formation, le défenseur du FC Nantes vainqueur de la Coupe de France est un taiseux respecté, qui n’oublie pas son ami disparu Emiliano Sala.
Nicolas Pallois à Nantes, le 12 mai. (Théophile Trossat/Libération)
publié le 13 mai 2022 à 18h05

Sur son nez cassé, les petits pansements transparents forment une croix. La douleur porte des taches de douceur : un coéquipier a malencontreusement cogné Nicolas Pallois samedi soir, alors que ce dernier finissait d’esquinter Nice et d’émoustiller le stade. De face, par les côtés, en biais, les Sudistes ont tout essayé. Mais il y avait ce cadenas chauve, tout de jaune vêtu, bandage sur la jambe, short relevé comme on remonte les manches de la chemise. Il était ici, et là, puis ici. A la fin, le FC Nantes est reparti avec la Coupe de France, sa quatrième. Le premier titre dans la carrière du défenseur, héros de la finale.

Ce trophée-là est une baignoire de sacrées histoires, dans laquelle flotte désormais ce Canari au bras droit tatoué – un «Je t’aime» s’est glissé entre les motifs. Nicolas Pallois, 34 ans, 1,90 m, velu du bouc, est footballistiquement né dans cette compétition. Amateur à Quevilly, il atteint les demi-finales en 2010. Transfuge de classes : formé menuisier, le Normand décroche son billet pour le monde professionnel (Valenciennes, Laval, Niort, Bordeaux et Nantes dans cet ordre) et devient l’un des colosses préférés de ceux qui trouvent le football craquant même au réveil, le chérissant avant tout pour sa beauté intérieure. Il est défenseur, il défend, qu’est-ce que vous voulez d’autre ? Il le raconte comme ça, à une nuance près.

On l’a croisé à la Jonelière, le centre d’entraînement du club, le temps d’un picorement : de 18 h 05 à 18 h 28 – la Ligue 1 o

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