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Le portrait

Nicolas Thierry, Pfas en face

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La biodiversitédossier
Le député écolo de la Gironde a bataillé pendant plus de deux ans pour faire adopter sa proposition de loi contre les polluants éternels.
Nicolas Thierry en mars 2025. (Rodolphe Escher/Libération)
par Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux et photo Rodolphe Escher
publié le 4 avril 2025 à 15h38

A quoi ressemble la maison d’un homme qui dédie une grande partie de sa vie à la défense de l’environnement ? A quelques encablures de Bordeaux, dans le Créonnais, il faut suivre un long chemin bordé par un champ pour assouvir notre curiosité. Au bout de l’allée, une bâtisse en bois sur pilotis, nichée dans un écrin de verdure. A l’abri des regards. Pour Nicolas Thierry, député écolo de la deuxième circonscription girondine, «impensable» d’abattre les deux chênes centenaires plantés sur le terrain. Si bien que la maison a des allures de cabane dans les arbres. «On doit s’adapter à la nature, pas l’inverse», lance l’élu, dès les premières minutes de l’entretien. Cohérent.

«La cohérence», celle entre les idées qu’on défend et les choix qu’on est amenés à faire dans la vie, Nicolas Thierry en a fait un mantra. Celui-là même qui l’a poussé, avec son équipe, à se battre durant deux ans et demi pour faire adopter, fin février, une loi visant à restreindre les polluants éternels dans les cosmétiques et l’habillement. Les fameux Pfas. Il avait déjà tapé fort en 2023 avec son moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins. «Pour avoir pas mal côtoyé la classe politique, il fait partie des personnes les plus intègres que je connaisse. Un gros bosseur, très à l

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