L’oxygène manque. Sur l’écran géant du salon, BFM diffuse l’atmosphère viciée, la France asphyxiée, le souffle des ogres, Poutine, Trump, Nétanyahou et les bombardements meurtriers à Gaza. Ofer Bronchtein suffoque dans son petit appartement parisien, près de la place de la Bastille. «Viens, approche», lance-t-il, voix d’ex-fumeur charmeur tutoyant d’emblée, s’excusant de ne pouvoir se lever, maudite insuffisance respiratoire. Les poumons toussent. Il saisit, entre les piles de dossiers et de médicaments, ses portables français et israéliens, brasse les messages, sous l’œil tendre de son labrador.
Ofer Bronchtein met toutes ses forces dans le combat de sa vie : la reconnaissance d’un Etat palestinien. C’est son obsession, le rêve qu’il a caressé, tout jeune, bâti en 1993, lors du processus d’Oslo, au service de Yitzhak Rabin, avant de le ressusciter auprès d’Emmanuel Macron. Le président français s’avancera lundi 22 septembre devant l’Assemblée générale de l’ONU pour reconnaître l’Etat palestinien. «Historique, observe Bronchtein. C’est la seule solution qui vaille pour mettre fin à cette folie, pour le peuple palestinien, pour