Menu
Libération
Le portrait

Patrick Klugman, avocat de force majeure

Article réservé aux abonnés
Médiatique et militant, le conseil du Crif et de SOS Racisme défend des familles d’otages franco-israéliens détenus par le Hamas.
Patrick Klugman à Paris, le 7 novembre 2023. (Edouard Caupeil/Libération)
publié le 21 novembre 2023 à 14h50

S’imposer, toujours, même ou surtout quand la barbarie saisit. C’est son histoire, sa façon d’être au monde. Patrick Klugman capte singulièrement la lumière en ces temps crépusculaires. Qui ne l’a pas entendu ferrailler sur les ondes, dénoncer les atrocités du Hamas et les flambées d’antisémitisme, qui n’a pas vu son grand sourire de Cheshire, le chat d’Alice au pays des merveilles, scalper les dangereuses ambiguïtés des mélenchonistes ? Il court les plateaux de télé, multiplie les tribunes, défend les familles d’otages franco-israéliens détenus par le Hamas. «Je réagis toujours en tant qu’avocat», dit-il, début novembre, dos tourné à la tour Eiffel qui se dresse dans l’angle de son somptueux bureau de l’avenue Montaigne. Klugman mouline à cent à l’heure, pupilles intranquilles, barbe en bataille, corps alourdi par le manque de sommeil. Il raconte comment, au lendemain du 7 octobre, il a mobilisé un collectif de juristes, dont François Zimeray, l’ancien ambassadeur rompu aux procédures devant la Cour pénale internationale, avant d’approcher l’entourage des victimes franco-israéliennes, défuntes ou emprisonnées à Gaza. Certains étaient réticents. «Mais on ne veut pas attaquer la France…» disaient-ils, plaçant leur espoir en Emmanuel Macron. Klugman a argumenté, rassuré, fort de son aura da