Vous pensez l’avoir vu au Louvre encadré parmi quelques vernissés au poil mousquetaire. Pourtant, malgré ses ressemblances centenaires, c’est à la télé et sur les scènes des comedy clubs que Paul de Saint Sernin s’affiche. Roitelet de la repartie, bien plus guillotineur que guillotiné, l’homme préfère la boucle WhatsApp à la perruque et porte du sportswear flashy. Adidas ayant capté en moins de trois bandes l’attrait de ce taquin d’1,91 mètre, à la musculature déliée et aux millions de vues sur Tik Tok.
Sur la péniche-hôtel où on le rencontre, le trentenaire suggère un cliché, un bond au-dessus du couloir de nage. Dans le pire des cas, l’envol pourrait se terminer en fou-rire aquatique. Requête retoquée, on se confine à fond de cale, avec en guise d’apéro une réflexion sur les expressions à la mode. Teintée de positivisme à pouce levé, «c’est ok» l’horripile. Comme «c’est problématique», litote pointant une faute grave, la caresse à rebrousse-poil d’une tendance validée par la meute. Imperméable aux conventions sociales, conscient de ses «lacunes émotionnelles», le chroniqueur avoue ne pas souscrire à l’autocongratulation et aux effusions affectées du PAF. «Quand, à la fin de l’émission, tout le monde se prend dans les bras, je n’arrive pas à dire que c’était super, je donne mon avis de but en blanc.»
Dégainer plus vite que son ombre, viser juste, s’éviter les dégâts collatéraux. Les règles tacites de son humour incitent à filer la métaphore militai