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Libération
Le portrait

Paul Kircher, titi et beau minet

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Sensible et loufoque, le jeune acteur, qui aime se recharger de vie banale, incarne l’adolescence avec une puissance soufflante.
Paul Kircher à Paris le 18 septembre. (Albert Facelly/Libération)
publié le 1er octobre 2023 à 15h29

On le guette au point de rendez-vous, un café à Pigalle. Improbable tee-shirt vintage, bas de survêt gris douteux, Paul Kircher, jeune acteur révélé dans le Lycéen de Christophe Honoré nous attend lui… dans l’hôtel à côté. Sur la table mousse déjà un chocolat chaud. L’interview terminée, on le verra traverser la rue et s’engouffrer dans un burger. Bâfrer du steak smashé arrosé de Coca pour «tester [son] corps» fait partie des petits plaisirs de notre croqué du jour. Dans le Règne animal de Thomas Cailley, ode à la différence et dystopie à l’humour planant, il est le fils de Romain Duris. Alors que le monde est en proie à un virus qui transforme certains humains en créatures inquiétantes, l’accident d’un convoi médico-carcéral disperse les mutants dans la nature. Sur la joue de l’ado, une cicatrice laisse entendre qu’il s’est frotté de trop près à sa mère, contaminée. Poils, griffes, et vertèbres saillantes esquissent les prémices d’une inéluctable métamorphose. On pense évidemment à Kafka ou à la Mouche de David Cronenberg.

Hors fiction, s’adapter en accéléré aux changements physiques est le propre du passage à l’âge adulte. A 21 ans, le fils de l’actrice Irène Jacob et du comé

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