Menu
Libération
Le portrait

Philéo Landowski, pointure précoce

Article réservé aux abonnés
Entrepreneur depuis l’adolescence, ce designer de chaussures français œuvre notamment pour la marque culte Comme des garçons à 22 ans seulement.
Philéo Landowski, le 12 octobre aux Lilas (Seine-Saint-Denis). (Cyril Zannettacci /Libération)
par Sabrina Champenois et photo Cyril Zannettacci. VU
publié le 15 novembre 2024 à 15h38

«Rendez-vous chez lui», a dit l’attaché de presse. On a gambergé : vu son âge, Philéo Landowski pourrait vivre chez ses parents, ou en coloc. Pourvu qu’on puisse œuvrer tranquille – pense-t-on au calme quand on a 22 ans ? Mais tout est limpide, ordonné tendance arty, parquet, murs blancs, beaux livres, beaux objets, encens et poêle à bois, dans sa maison des Lilas, le 93 coquet limitrophe de Paris. Hormis le ronronnement de la machine à expresso, RAS. Sa compagne Coraline, elfe blond doublé d’une étudiante en pharmacie, s’éclipse après les présentations d’usage. Ils vivent ensemble depuis quatre ans, depuis l’âge de 18 ans donc. Il dit cet attachement essentiel, facteur de stabilité quand l’incertitude règne sur le versant professionnel. Tout est précoce chez celui qui associe aplomb de pro et douceur d’encore gosse, kiffe foot et art contemporain, pratique golf de daron et escalade bien d’époque.

On vient à lui pour ses chaussures. Celles qu’il conçoit depuis deux ans pour Comme des garçons, marque de mode japonaise culte emmenée par la radicale, légendaire et tutélaire Rei Kawakubo. «Comme des», comme dit l’aficionado fashion, décoiffe, déstru

Les plus lus