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Le portrait

Philippe Vilain, les années Ernaux

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L’écrivain se réapproprie le récit de sa relation avec la Prix Nobel de littérature, quand il était étudiant et elle déjà célèbre.
L'écrivain Philippe Vilain, à Paris, le 22 janvier 2025. (Irina Shkoda/Libération)
publié le 9 février 2025 à 15h11
(mis à jour le 10 février 2025 à 15h00)

Aujourd’hui, l’écrivain Philippe Vilain vit à Naples avec sa fiancée italienne, dans le quartier Santa-Lucia dont il aime la franche vitalité populaire, «ça me rappelle ma cité ouvrière de Vernon». Fan du Napoli, il ne manque pas un match, soit au stade Maradona, soit dans un bar sportif avec ses voisins de quartier qui ont fini par l’adopter. «Le foot est à Naples une telle religion que cela donne vérité au cliché», dit-il, pull bleu ciel assorti au maillot du Napoli. A l’Universita Federico II, il enseigne la littérature du XXe siècle, surréalisme, existentialisme, Nouveau Roman. Sartre, Proust Camus, Ernaux, du sérieux.

Mauvais Elève, son dernier livre très commenté, le ramène à Paris. Un match retour, dans le tournoi qui l’oppose à sa maîtresse d’il y a trente ans, la Prix Nobel de littérature Annie Ernaux. Mauvais Elève est en partie une réponse au Jeune Homme d’Annie Ernaux. En jeu, le contrôle du récit. «Elle me traite de plouc, de presque beauf», dit-il, meurtri par ce qu’elle a publié. Vraiment ? Et d’ailleurs, parle-t-elle de lui ? Ou d’elle-même, comme dans ses autres livres ? Voic

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