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Le portrait

Pierre Deladonchamps, l’étoilé

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Rencontre à Nancy, sa ville, avec l’acteur reconnu tardivement, agréablement surpris que le sort lui ait été favorable.
Pierre Deladonchamps, à Nancy, le 27 septembre 2022. (Mathieu Cugnot/Divergence pour Libération)
par Julie Brafman et photo Mathieu Cugnot. Divergence
publié le 27 octobre 2022 à 17h54

Tous les convives ont déserté le restaurant chic, avec sa moquette moelleuse et sa vue sur la place Stanislas à Nancy. Le déjeuner est terminé, il tombe des trombes d’eau et ne reste plus que cet homme aux yeux couleur ciel sans nuage, assis avec sa «putain de bonne étoile». Celui qui a été amoureux de Sabrina en CM2, qui a passé ses vacances d’enfance dans un camping-car «tout pourri» baptisé «Totor», qui s’est électrocuté le doigt quand il était gamin en voulant changer toutes les ampoules de sa chambre – «le médecin a expliqué que si la décharge était tombée pendant un battement de cœur j’aurais pu mourir mais c’était un silence» –, qui dit «patins» pour «chaussons» et qui emporte toujours sa machine à café en tournage. Celui qui joue à la canasta en ligne dès le réveil (il est classé 460e sur 10 000, tout de même), qui adore le film de la fin des années 80 Papa est parti, maman aussi – son fils s’est approprié la réplique «je n’en veux plus, ça sent la souris» –, qui penche pour les manteaux à capuches plutôt que les parapluies et qui a un yorkshire nommé «Chantal» (on dit «Chanchan»).

Au troc des petits bouts de soi, Pierre Deladonchamps préfère le récit de son «métier bizarre» pour lequel «il faut être un peu fou». Si aujourd’hui le cinéma le chérit et les films s’enchaînent (il est actuellement à l’affiche de Vous n’aurez pas ma haine et

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