Menu
Libération
Le portrait

Pierre Jouvet, Drôme d’union

Article réservé aux abonnés
La gauche en crise d'identitédossier
Négociateur pour le Parti socialiste des accords Nupes, le trentenaire biberonné à la social-démocratie espère entrer à l’Assemblée.
Pierre Jouvet au siège du PS à Ivry le 10 mai 2022. (Roberto Frankenberg/Libération)
publié le 20 mai 2022 à 18h58

C’est une histoire socialiste. Pierre Jouvet naît le 6 octobre 1986, de la rencontre de deux militants du PS lors d’une réunion publique. Madame Jouvet est professeure de français, monsieur Jouvet professeur d’histoire. Leur fils, le genre d’élève qui veut être délégué de classe tous les ans. «De la 6e à la terminale. Depuis que je suis petit, j’ai toujours eu ce truc de faire attention aux autres», dit-il aujourd’hui pour faire l’exégèse de son destin politique. Un père premier secrétaire du PS en Ardèche, proche de Mitterrand, puis de Jospin, ça aide aussi. «Le rap, notamment NTM, m’a fait comprendre que j’étais né dans un univers privilégié, et qu’il y avait des gens qui étaient dans la merde et qui y restaient. Cette espèce de révolte m’a beaucoup nourri et amené à la politique», explique-t-il en dévorant un petit déjeuner. «J’ai la dalle», s’excuse-t-il, quelques kilos en moins après une semaine enfermé à négocier avec les insoumis. Manuel Bompard, son homologue côté LFI, est d’ailleurs lui aussi de Drôme-Ardèche, et lui aussi forgé par le rap. Si on doutait du fait qu’il y avait du commun malgré des années à rester chacun dans son co

Les plus lus