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Le portrait

Tribune anti-Tesson : Rim Battal, nue comme un vers

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Poésiedossier
Signataire du texte, la poétesse explorant autant la maternité que la pornographie est l’une des voix phares de sa génération.
Rim Battal, à Paris le 24 janvier 2024. (Laura Stevens/Libération)
publié le 26 janvier 2024 à 16h24

Attention, bagarre ! Depuis une grosse semaine, les rues de Paris sont un champ de bataille ! Foin de tracteurs (Pas encore ! Ils arrivent !) mais des barricades construites intégralement en livres de librairies dévalisées ! De part et d’autre, chaque camp s’envoie des bordées d’anacoluthes, des flèches de paronomases, des volées de chiasmes. Les explosions d’homéotéleutes font baver de nombreux cœurs à la poupe. Un zeugme massif aurait même été aperçu, traversant la Seine, dévissant d’un coup de queue les antonomases hurlantes du pont Mirabeau. L’objet de cette nouvelle bataille d’Hernani ? 600 poètes et affiliés, rejoints très vite par 1 400 autres, qui se sont indignés dans une tribune publiée par Libé que Sylvain Tesson soit le nouveau parrain du Printemps des poètes. Le ban et l’arrière-ban de ce petit milieu culturel dénoncent «un écrivain érigé en icône réactionnaire», «la banalisation et la normalisation de l’extrême droite». En face, ohlàlà voilà l’halalli, de nombreux défenseurs reconnus de la culture (Eric C

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