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Libération
Le portrait

Redouane Bougheraba, rôtira bien qui rôtira le dernier

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L’humoriste marseillais réalise un rêve samedi en faisant passer le public du Vélodrome sur le gril.
Redouane Bougheraba sur la pelouse du Stade-Vélodrome à Marseille où il donnera une représentation ce samedi. (Olivier Monge/Myop pour Libération)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 20 juin 2024 à 15h35

Un cauchemar. On est assise au premier rang d’un Vélodrome blindé. Sur la scène agencée façon ring, Redouane Bougheraba fait ce qu’il fait de mieux : sniper son public, en attrapant tout ce qui lui tombe sous l’œil. Un chauve, une fringue, un couple mal assorti… Les anglophones appellent ça du roast, un genre de stand-up où l’humoriste passe ses spectateurs sur le gril. Cette fois, c’est nous le rôti. Ses accroches habituelles. Ton prénom ? Tout pourri. Ton métier ? Journaliste ? Mais bien sûr, il nous reconnaît : on s’est vu il y a un moment déjà, juste après l’annonce en fanfare du «rêve» de sa vie, cette prestation dans le mythique stade marseillais. On l’avait interviewé assis sur les gradins olympiens, il nous avait raconté sa vie, les questions étaient nulles mais il avait fait le job, un vrai pro. Pas nous : l’article a traîné. La honte, affichée sur écran géant. Les excuses bafouillées : l’actualité à rebondissements, les enfants… Les huées du public se mêlent à celles de nos chefs… On se réveille en sueur, en se jurant d’écrire.

Redouane Bougheraba, tu l’aimes ou tu quittes 2024. Tellement bon client des écrans qu’on a l’impression qu’il nous suit partout. Au cinéma : les Segpa au ski, réalisé par ses frères, 1,3 million d’entrées. A la télé : LOL : qui rit sort ! Sur internet : ses pastilles live cumulent les millions de vues. Ou encore portant la flamme olympique à son arrivée à Marseille, début mai. Et même tout récemment, dans une vidé

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