«Il y a quelque chose de magique dans ces toits de Paris.» A travers la verrière, Renzo Piano contemple l’éclat gris bleuté qui perce la carapace perforée habillant la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé (FJSP), dans le XIIIe arrondissement. Comme on tend une carte de visite, il a donné rendez-vous au milieu de cette clarté apaisante. «Le secret, c’est d’appuyer son travail à l’émotion. Une vraie émotion, l’émotion humaine», dit-il avec une caresse sur le bois de l’une des arches portant la verrière. Ce mot «émotion» qu’il se plaît à répéter, son accent lui donne des intonations musicales. «Renzo Piano marie le charme italien avec la concision du langage français», dit en souriant Sophie Seydoux, à la tête de la FJSP.
Ils se sont rencontrés à la Fondation Beyeler, à Bâle, il y a trente-sept ans. «La manière dont il apportait la lumière naturelle dans le musée m’avait frappée. Elle signe son architecture», ajoute-t-elle. Comme la légèreté. «Toujours, je cherche à ôter du poids», dit-il, paraphrasant