Il n’avait pas tellement envie de ce portrait au départ. Pudeur de grand serviteur de l’Etat. «Alors, vous voulez que je vous raconte ma vie ?» mi-amusé mi-inquiet, son mètre 90 nous précédant dans son bureau. Ciel couvert sur les locaux archi neufs de l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel et du numérique, installé depuis peu dans le XIIe arrondissement de Paris. Ce 30 janvier, Roch-Olivier Maistre y passe ses derniers instants de président. Les dossiers ont été rangés, place nette pour laisser le fauteuil à son successeur, Martin Ajdari. Rideau sur six années tumultueuses, commencées au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), transformé et modernisé en Arcom, deux fréquences réattribuées sur la TNT, tout un PAF renuméroté, et son lot de débats orageux sur le pluralisme ou l’indépendance des médias…
Aux premières loges, en somme, pour témoigner de l’extrême polarisation du débat public, la «montée des intolérances