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Libération
Le portrait

Sara Mortensen, hors écran, solaire

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L’actrice franco-norvégienne, rayonnante à la ville, excelle en enquêtrice autiste Asperger dans la série «Astrid et Raphaëlle».
(Audoin DESFORGES)
publié le 24 juin 2021 à 19h51

On lui a évidemment demandé. Si elle avait un quelconque lien avec Viggo, totem personnel autour duquel on a tourné ici même comme un cochon malade. Sara Mortensen a rigolé : «J’aurais adoré, quel putain d’acteur ! Mais bon, on est si peu nombreux, les Norvégiens et les Danois, qu’il est possible qu’on ait des ancêtres en commun.» Côté tempérament, en tout cas, rien à voir : quand Viggo M. fascine en Joconde à voix traînante, Sara M. irradie en bourrasque d’enthousiasme qui noue contact comme on fait ses lacets. Aux antipodes du rôle qui motive la rencontre.

Sara Mortensen, Franco-Norvégienne de 41 ans, est actrice depuis une douzaine d’années, notamment à la télé. Sa notoriété a décollé avec Plus belle la vie, où elle a fait prof de maths de 2012 à 2019. Mais l’intérêt de la télénovela phocéenne nous a toujours échappé. Alors qu’on fait partie des plus de 5 millions de spectateurs que réunit en moyenne (pour la deuxième saison) Astrid et Raphaëlle – la saison 2 vient de s’achever. En soi, rien de nouveau sous le soleil : une immersion dans une équipe de flics. L’attrait, c’est Astrid, que joue Sara Mortensen. Astrid Nielsen est autiste Asperger, toute en regards fuyants et rituels millimétrés, sans filtre, caillou dans la société «neurotypique». Mais le roseau blanc à frange rideau, allure de collégienne et voix enfantine, décode scènes de crime e

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