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Le portrait

Sarah Aizenman, même pas peur

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Cash et déterminée, la porte-parole de Nous vivrons, collectif juif né dans la foulée du 7 Octobre, porte le combat contre l’antisémitisme dans la rue.
Sarah Aizenman, à Paris, le 18 avril 2024. (Ludovic Carème/Vu pour Libération)
publié le 13 mai 2024 à 18h55

Elle parle fort, avec les mains, et on se surprend à jeter des coups d’œil aux tables voisines, dans ce café paisible du Marais, près des bureaux de son agence de photographes, Myphotoagency. «Les antisémites, ils nous trouveront toujours sur leur chemin !» Ou encore : «On n’est pas relige [religieux, ndlr], mais le sionisme, c’était hyper-important dans ma famille.» On se retient de lui demander de baisser la voix, avant de se souvenir à qui on a affaire : Sarah Aizenman, 38 ans, cheffe d’entreprise, deux enfants, présidente et porte-parole de Nous vivrons, jeune collectif de lutte contre l’antisémitisme surgi après le 7 Octobre. Elle se dit «sioniste et pro-palestinienne», défend «deux peuples deux Etats, évidemment pas avec le Hamas», et «évidemment pas avec les colonies».

«Tout part d’une discussion entre copines un vendredi soir arrosé, deux jours avant la grande manif contre l’antisémitisme du 12 novembre. Quand on a appris que LFI ne voulait pas participer à la marche mais déposer à la place une gerbe au Vel d’Hiv, on s’est dit qu’on ne pouvait pas les laisser faire ça, insulter les Juifs vivants le samedi pour honorer la mémoire des Juifs exterminés le dimanche.» Une centaine de messages Wh

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