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Le portrait

Sarah Durocher, ô choix

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Fervente militante des droits sexuels et reproductifs, la présidente du Planning familial défend un féminisme en dehors des codes bourgeois.

Sarah Durocher, à Orléans, le 14 août 2025. (Camille McOuat/Libération)
Publié le 26/09/2025 à 15h43

La télé trône au milieu du salon. Chaque matin, Sarah Durocher navigue entre les chaînes d’info. Plus tôt, une voix vindicative sortie de CNews emplissait la pièce sombre de cette ancienne grange. «Je regarde ce que les gens regardent», commente la présidente du Planning familial. Pour mieux comprendre, mieux fourbir ses armes. Alors que le soleil d’août coule sur ses boucles blondes, l’Orléanaise de 39 ans dessine une vie tout à sa cause : scotchée à son téléphone, de très rares vacances. Un symptôme de son incapacité à «lâcher prise». Elle voit le féminisme «comme un vélo. Il ne faut jamais s’arrêter de pédaler». Au risque de chuter. L’IVG dans la constitution, l’allongement des délais… tout juste a-t-elle pris le temps de célébrer ces victoires, dont elle est l’une des architectes.

Six ans que cette figure du monde militant, bientôt décorée de l’ordre national du mérite, a pris la tête de cette confédération historique chapeautant 82 associations, d’abord comme coprésidente, puis présidente. Une lutte sans fin dans un contexte de

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