Il a fallu s’armer du flegme si typiquement britannique pour rencontrer Sarah Ferguson. Recevoir l’assentiment de la duchesse d’York a nécessité plusieurs allers-retours avec son équipe, à grand renfort de lettre de motivation, formules de politesse léchées et engagement écrit à ne pas aborder certains sujets qui fâchent. A oublier donc, le prince Andrew, ancien mari et fils de la reine Elizabeth II, accusé de viols sur mineures. Tout comme l’ancienne belle-famille, les Windsor, dont il est interdit de commenter les turpitudes.
Devant une entrée en matière si rétive, l’accueil aurait pu être froid, muré derrière un protocole aristo. Mais Sarah Ferguson, 62 ans, salue avec chaleur dans le vestibule de sa suite du Meurice, un club sandwich à la main, avant de se faire servir un Coca et de s’installer dans un siège, aux allures de trône. L’assistante personnelle se tient derrière elle, comme un mirador. Si les fenêtres du palace ne laissaient pas apercevoir le Louvre et le jardin des Tuileries, l’illusion d’être reçu dans l’un des palais de la couronne britannique aurait été parfaite.
Pourtant, ce jour-là, ce n’est pas l