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Le portrait

Sean Ford, Adonis à nu

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Rencontre dans la chaleur parisienne avec l’éphèbe américain, icône du porno gay et modèle photo.
Sean Ford, à Paris, le 24 juin 2024. (Cyril Zannettacci/Vu pour Libération)
publié le 9 juillet 2024 à 15h36

Le mois de juin touche à sa fin. L’été tente d’avoir l’air d’un été, le printemps nous a déjà menti. Il fait très chaud, gouttes de sueur sur pavés brûlants. C’est une journée pour donner rendez-vous à une star américaine du porno gay. Ce qui n’est peut-être pas la meilleure des idées en regard de notre mutation déjà bien critique en éponge de transpiration et de dopamine. Sean Ford, 28 ans, prince des «twinks», est posé à la terrasse du Petit Café de Montmartre et nous sourit timidement. Il vit à Pigalle le temps d’un séjour de courte durée ; la famille de son copain Benjamin – photographe avec lequel il est en couple depuis bientôt six ans – est française.

C’est la cinquième fois qu’il passe par ce pays dont il adore la gastronomie ainsi que la vive inclinaison à descendre dans la rue pour protester. Pour le reste : «Il faut apprendre votre langage afin de se fondre dans la masse. Je ne parle pas de la langue, mais bien de votre langage culturel en général.» On le comprend, sur le peu de temps passé ensemble, un serveur nous aura à demi-agressé pour une banale histoire de chaise mal placée, la tension est palpable dans l’air, les législatives toutes proches. On ne sait plus si l’alcool nous aide à garder une constance ou l’inverse.

Sean Ford est venu mêler vacances et travail, Fashion Week oblige. Lui qui est également modèle (Helmut Lang, Ludovic de Saint S